Ces studios en bois, sortis de terre en cinq jours en Bretagne, cartonnent à la location

À Crozon (Finistère), le premier studio en bois ouvert à la location de très courte durée a la cote auprès des aficionados du GR34 et des surfeurs. Son propriétaire Lionel Richou compte développer cette activité et en ouvrir un autre. La Bretagne est devenue le premier marché de la start-up Greenkub qui le fabrique. L’entreprise projette d’ouvrir un dépôt sur la côte ouest début 2023.

« J’ai mis mon studio en location le 30 mai 2020. Le 30 décembre, j’avais enregistré 126 nuitées. En 2021, j’ai eu une fréquentation de 86 %. C’est inouï. Il y a un vrai marché. » Lionel Richou est le premier surpris. À Crozon (Finistère), son studio en bois de 20 m², sorti de terre en quelques jours, cartonne à la location de courte durée. Situé à 400 m du chemin de randonnée GR34 et à proximité des plages, il fait les délices des marcheurs et des surfeurs sur cette presqu’île où l’offre de location à la nuit (hors hôtel) n’existe quasiment pas. « Mes clients ? Des jeunes couples qui aiment les activités de pleine nature. Ceux qui randonnent sur le GR 34 et qui s’arrêtent une nuit, ceux qui viennent surfer et dorment d’habitude dans leur van. »

Premier du genre dans la presqu’île de Crozon, son studio a été livré en kit et monté en cinq jours sur son terrain de 110 m² par la société Greenkub, une start-up de Castries (Hérault). Pas besoin de dalle de béton, ni de permis de construire. Une déclaration préalable de travaux a suffi puisque la surface n’excède pas 20 m². « Je voulais faire de la location de meublé et je cherchais quelque chose sans permis. La technique de Greenkub m’a plu : l’isolation des murs préfabriqués, le fait que tout est livré et monté par l’entreprise qui s’occupe aussi de remplir en mairie la déclaration de travaux. Je me suis juste chargé des raccordements assainissement, électricité et eau et de préparer mon terrain. »

Montant de l’investissement : 35 000 € pour Lionel Richou qui a préféré aménager lui-même cuisine et salle de bains pour ce studio loué 80 € la nuit. La formule lui plaît tellement qu’il en a commandé un autre à l’entreprise. Objectif : l’installer sur un terrain à proximité de la mer.

Location de courte durée : la demande augmente

Lionel Richou n’est pas le premier client breton de cette start-up située à Castries (Hérault) et fondée en 2013. Pionnière sur le marché des studios de jardin en bois de 11 à 30 m² aménagés, cette entreprise de moins de 20 salariés tire son épingle du jeu en Bretagne.

« C’est la région où l’on a le plus de demandes avec la Nouvelle Aquitaine, indique son fondateur, Alexandre Gioffredy. En 2021, nous avons eu 60 000 visiteurs bretons supplémentaires sur notre site, par rapport à 2020. Les commandes ont doublé, ce qui est vraiment très significatif. Et nous avons beaucoup de demandes pour faire des studios de location courte durée. »

En Bretagne, une demande de devis sur quatre adressée à Greenkub concerne un projet de studio de location saisonnière. Le Morbihan concentre à lui seul près de 45 % des installations de la société en Bretagne, suivi par l’Ille-et-Vilaine (24 %). La hausse des prix de l’immobilier et les confinements ne sont pas étrangers à la réussite de l’entreprise dans la région. « Le prix au mètre carré d’un Greenkub est beaucoup moins élevé que le prix au mètre carré habitable à l’achat, fait valoir l’entreprise. Nous apportons une solution pour rentabiliser son jardin et réaliser une plus-value intéressante à la revente. »

Face à son succès breton, GreenKub (24 millions de chiffre d’affaires prévus en 2022) veut installer un dépôt sur la côte ouest « au premier trimestre 2023 », dit-il. « Nous avons une grosse logistique et l’idée, c’est de se rapprocher des grands axes routiers ».

РубрикиNews