Marché de l’immobilier de logements en France : coup de frein à l’horizon 2020

Marché de l’immobilier de logements en France : coup de frein à l’horizon 2020

Le march français de limmobilier sassagit. Dj, les prmisses se sont fait sentir en 2018 avec une stabilit de laugmentation des prix dans lancien sur le plan national (+3%) et une dclration pour ceux de lIle-de-France (+3,9%). Quelles perspectives sur les marchs du neuf et de lancien lhorizon 2020 ?

En 2019, les ventes dans lancien vont encore reculer

Selon les prvisions des experts de Xerfi, en 2019, les ventes dans lancien vont reculer de -4,9% mme si cette correction naura rien de proccupant, compte tenu de leur niveau encore lev (900.000 transactions).

Le repli des transactions saccompagnera dun ralentissement de la hausse des prix des logements anciens : 1,8% en France contre 3% en Ile-de-France et 1,3% en rgions.

La tendance persistera en 2020, sauf nouvelles mesures de soutien la demande, avec une croissance des prix limite 0,8% au niveau national, 2% en Ile-de-France et 1% en province.

En effet, la lgre remonte des taux des crdits lhabitat amputera les capacits demprunt des acqureurs, dj affectes par larrt depuis le 1er janvier 2018 de plusieurs dispositifs favorables laccession la proprit (PTZ et APL accession) ou linvestissement locatif (avantage Pinel).

Les mesures en faveur de loffre, elles nauront pas encore dimpact sur la construction neuve. Les ventes de logements neufs reculeront ainsi de 1,6% en 2019 pour rebondir ensuite de 2,6% en 2020.

Vincent Desruelles, auteur de ltude.

Un march de limmobilier toujours deux vitesses

Cette accalmie gnrale masque toutefois la persistance dun march de limmobilier toujours deux vitesses dans lHexagone.

Avec un prix moyen proche de 9.500 euros le mtre carr en 2018, Paris conserve lvidence un statut particulier tandis que Bordeaux, avec une flambe de presque 20% du prix des appartements, fait la course en tte des villes o les revalorisations tarifaires ont t les plus importantes, suivie de Lyon (+7%).

A linverse, les prix des maisons sont stables depuis 2013 dans la grande banlieue parisienne et baissent dans plusieurs dpartements ruraux (comme par exemple le Lot-et-Garonne ou la Haute-Marne).

Et il y a fort parier que lvolution des prix de limmobilier dans ces zones priphriques et dpartements ruraux dpendra aussi en grande partie du maintien de services publics et de lattractivit conomique.

Un march du neuf en repli

Le march du neuf sera, lui, de nouveau impact par le repli de la demande des bailleurs sociaux.

Face la diminution des loyers et la hausse du taux de TVA en 2018, les bailleurs sociaux ont mis en sommeil une partie de leurs projets de construction de logements neufs.

Entre la rduction des investissements des bailleurs sociaux et la diminution des aides aux primo-accdants (baisse de la quotit empruntable dans les zones dtendues pour les prts taux zro et suppression de lAPL accession dans le neuf), les mises en chantier de logements se sont contractes de 3% en 2018 415.500 units).

Selon Xerfi, la tendance se poursuivra en 2019 avec un nouveau repli des mises en chantier (-3,2%).

Malgr une monte en gamme des produits dans le neuf, les promoteurs limiteront les hausses de tarifs avec lobjectif de rduire leurs stocks. Les stocks de logements neufs ont en effet atteint en 2018 leurs plus hauts niveaux sur la priode rcente.

Les prix de vente des logements collectifs progresseront faiblement en 2019 (+0,6%) avant de rebondir plus franchement en 2020 (+2,6%) dans le sillage du rebond des ventes.

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