CRÉDITS IMMOBILIERS: C’EST LE RETOUR DES TAUX VARIABLES

Les courtiers sont de plus en plus nombreux à y voir la solution pour décrocher un crédit alors que le fameux taux d’usure continue de bloquer quasiment 1 ménage sur 2 qui tente d’emprunter!

Alors que de plus en plus de ménages se voient leurs prêts refuser à cause du fameux taux d’usure, le taux variable pourrait permettre à plus de Français de décrocher un crédit. Par quel miracle? Tout simplement parce que le taux variable démarre systématiquement à un niveau plus faible que le taux fixe. Forcément, puisque la banque sait qu’elle pourra l’augmenter plus tard.

Actuellement, explique le courtier CAFPI à BFM Business, les emprunteurs démarrent avec un taux variable à 1,4-1,5% sur 20 ans alors qu’aujourd’hui c’est désormais compliqué de décrocher moins de 2% à taux fixe. Or ces derniers mois avec un taux fixe autour des 2%, les emprunteurs dépassent rapidement le fameux taux d’usure, et donc se voient refuser purement et simplement le crédit immobilier…

Le courtier Vousfinancer donne un exemple très concret: Un primo-accédant qui vient d’obtenir un crédit à taux variable démarrant à 1,69% sur 25 ans. En taux fixe la banque lui proposait 2,25%, il n’aurait donc pas pu décrocher son crédit car en prenant en compte l’assurance de prêt et les frais de dossier, le taux d’usure aurait été dépassé.

20% des crédits en 2004

Des taux variables qui permettent d’obtenir des prêts plus facilement, mais ne sont-ils pas plus risqués? C’est évidemment plus sûr pour l’emprunteur d’avoir un taux fixe et ce n’est d’ailleurs pas étonnant qu’aujourd’hui les crédits à taux variable ne représentent plus que 0,4% du marché. Mais il faut se rappeler qu’à une époque relativement récente, ils étaient beaucoup plus courants. En 2004, plus de 20% de la production de crédit étaient à taux variables.

Car il existe quand même des garde-fous et les taux variables sont capés à la hausse. Si vous décrochez par exemple un taux de 1,45% sur 20 aujourd’hui, la banque s’engage à ce que la hausse potentielle future ne dépasse pas +1 ou +2 (c’est majoritairement +2 aujourd’hui). Ce qui donnera un taux maximum potentiel de 3,45% à l’heure où l’inflation devrait flirter avec les 7%. Et il reste toujours également la possibilité de faire un remboursement anticipé de son crédit.

Autre solution, un peu moins radicale, que prônent les courtiers: les crédits à taux mixtes. Du taux fixe sur les 6 à 10 premières années de remboursement, puis du variable ensuite. Une solution d’autant plus intéressante que la durée de détention moyenne d’un crédit est de 9 ans, on peut donc avoir revendu son bien ou changé de banque avant même d’être passé au taux variable.

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